Comme ailleurs, l’été réserve à la Toscane Maritime de longues journées de chaleur qui enveloppent la Villa Ambretta d’une douce torpeur.

Dès le réveil, en ouvrant les volets on sent la présence du soleil qu’aucun nuage dans un ciel définitivement bleu ne viendra voiler. A l’ombre de la terrasse, l’odeur du café se mélange avec le parfum d’herbe sèche qui monte alentours. Encore un jour placé sous le signe de la chaleur. Bientôt le chant matinal des oiseaux laissera place celui incessant des cigales.

Que faire ? L’un est parti s’allonger sur un lit au draps défaits. Un autre recule son fauteuil sous la tonnelle pour mieux profiter d’une ombre qui se raréfie. Un autre encore, assis dans la fraicheur du salon contemple les clairs obscurs que dessinent sur le sol les volets à claire voie.

On parle. Un peu. De l’après-midi. Et de la chaleur. De tout ce que l’on pourrait faire. Et que l’on ne fait pas. Un plongeon dans la piscine. Un saut à la mer toute proche. Reprendre la lecture d’un livre. Entamer une partie de cartes. Autant de projets que l’on reporte tant il est bon de ne rien faire. De discuter de tout et de rien. Ou de laisser son esprit divaguer d’un sujet anodin à un autre tout aussi futile.

Dans les années 50, la romancière française Marguerite Duras avait merveilleusement décrit cette atmosphère dans « Les petits chevaux de Tarquinia ». Dans la torpeur de l’été, un groupe d’amis en vacances au bord de la mer Tyrrhénienne, terrassés par la canicule, discutent de ce qu’ils pourraient faire de leur journée sans arriver à se décider. Leurs dissensions personnelles sont anéanties par la chaleur. Un seul sujet compte : auront-ils l’énergie d’aller voir les « Petits chevaux de Tarquinia » ?

Peut-être est-cela les vacances d’été. S’offrir le luxe de ne rien décider. De vivre la chaleur avec langueur. De se laisser porter par le temps qui passe aussi lentement qu’inexorablement. Et quand vient le soir et sa douce fraîcheur, soupirer de contentement en pensant que l’on n’a rien fait de sa journée. Et que c’est bien comme cela.

Les cigales se sont tues. Les grillons ont pris la relève. Demain est un autre jour.

La vie à la Villa Ambretta

Vivre en Maremme à la Villa Ambretta est un bonheur de tous les instants que ce blog souhaite vous faire partager.